Mardi 24 octobre 2023

Une journée avec les étudiants ingénieurs de 4ème année en parcours Farming For the Future. Au programme : une visite, et des plus surprenantes ! Retour sur la découverte du Parc Canadien de Muchedent, où nos étudiants ont pu découvrir l’élevage de bisons à la normande.

Quand on vous parle d’élevage vous pensez sans doute à des vaches bien alignées à la traite ou alors à des cochons dans leur enclos non ? C’est en octobre que nos étudiants ont pu découvrir que l’élevage (et l’agriculture en général) peut se faire différemment !

Le Bison comme exemple d’une agriculture différente.

Au Parc Canadien de Muchedent pas de moutons ou de chèvres à l’élevage mais que des animaux peu communs entre biches, cerfs et bisons, nos étudiants ne savaient pas où donner de la tête « on avait l’impression d’être dans une réserve naturelle ! » nous raconte Candice. Un mode de gestion qui semble normal pour des animaux non domestiqués, et pourtant si facilement observables grâce au Parc. 

En effet, les Bisons du parc Canadien, gérés par Mr. Guillaume DENIS, sont élevés en totale liberté : finis les cages ou petits enclos ; a Muchedent le bison grandit jusqu’à l’abattage au sein de son troupeau, en pâturage. Un animal robuste, rustique et résistant ; il n’a que très peu besoin de soins (exemple : très peu d’antibiotiques jusque 25 ans), ce qui en fait un candidat parfait pour un agriculture low-input (agriculture qui limite le nombre d’intrants par des techniques nouvelles : ici l’élevage atypique). « Je m’attendais à ce que la visite soit très scientifique, et qu’on rentre un peu plus dans les détails de la gestion du troupeau. Mais j’ai été agréablement surpris par les notions de hiérarchie sociale chez les bisons. » remarque Amaury. 

Un élevage d’un genre nouveau, qui fait questionner les étudiants : « l’entretien des animaux est bien moins important que les élevages classiques, ils sont en constant apprentissage sur les bêtes » constate Pierrick. Les jeunes ont bien remarqué que le prix de l’innovation c’est de garder l’esprit ouvert à des idées qui peuvent paraître décalées (et ne pas craindre le travail administratif à la française ;)) ! 

Fidèle à son mode d’agriculture raisonnée et locale, pas de gâchis au Parc Canadien : toute la viande produite est vendue sur place. En effet, le parc a son propre restaurant décoré aux couleurs des Etats-Unis. Les gourmands peuvent aussi directement acheter de la viande à ramener chez eux. Alors, plutôt burger ou entrecôte de Bison ? 

Le Parc Canadien : un atout pour la Normandie. 

Alors de la bonne viande oui, mais qu’est-ce qu’un élevage atypique comme le bison peut apporter aux territoires comme la Normandie ? Pour Coline Devautour, enseignante-chercheuse, c’était là tout l’enjeu de la visite « proposer aux étudiants une sortie qui leur permette de voir comment une production originale peut apporter à l’environnement ». 

L’impulsion donnée par le Parc Canadien à la Région Normandie c’est aussi celle du tourisme pour les petits territoires locaux : « J’ai trouvé ce mode de gestion très intéressant : l’objectif n’était pas de produire le plus de viande possible, c’était quasi-secondaire au fait de proposer un spectacle aux visiteurs » remarque Amaury. C’est vrai que voir des animaux américains dans de beaux pâturages normands c’est un nouveau regard sur Muchedent, cette petite ville qui attire désormais de nombreux touristes. 

Alors les étudiants ? On y retourne ? 

Article rédigé par Jules Houplon 

 

Credits Photo

Zoé Pares – Etudiante ingénieur 4ème année Agro, Food & Environmental Engineering  

Pierrick Le Neün - Etudiant ingénieur 4ème année Agro, Food & Environmental Engineering