Lundi 04 décembre 2023

Étudiante en i-SAFE - Agro, Food & Environmental Engineering, Jeanne a réalisé son stage dans un ranch australien. Témoignage.

Un stage a UniLaSalle c’est une opportunité d’apprendre de professionnels et de confirmer ses acquis, mais aussi de découvrir des mondes qu’on ne soupçonne pas ! Un stage ? Non une aventure dans l'arrière pays australien, c’est à cela que l’on peut s’attendre quand, comme Jeanne, on ose se lancer dans des stages hors du commun !

En tant qu’étudiante en cycle ingénieur I-SAFE - Agro, Food & Environmental Engineering, c’est pendant 6 mois que Jeanne a pu se jeter dans un milieu qui lui était totalement inconnu : l’élevage bovin en Australie ; plus précisément dans le ranch GYRANDA, énorme exploitation de 3,500 bêtes, et 26,000 hectares gérée par la famille Mahony. 

Une épreuve incroyable, qu’elle décrit exigeante, mais pleine d’apprentissage pour sa vie professionnelle future. 

Jeanne en Australie

 

Une immersion exigeante dans un milieu intense.

Quand on entend Jeanne parler de son stage, c’est facile de s’imaginer une vie idyllique sous le soleil australien, avec des super tenues de cowboy-cowgirl, mais la vérité était bien différente : « Le voyage a duré en gros 25 heures, et dès que je suis arrivée, je me suis mise au travail, j’étais vraiment épuisée, mais j’avais très envie de faire bonne impression : j’ai pris un petit déjeuner, j’ai sellé mon cheval et hop ! En piste ». Une expérience d’autant plus difficile qu’elle n’avait jamais monté à cheval avant ! « C’était super difficile, mais très rapidement, je me suis habituée à mon cheval, c’est lui qui me manque le plus ! »
 

Et l’arrivée dans son lieu de vie après sa première journée n’était pas beaucoup plus facile : « Le boulot était génial, mais la vie autour n’avait aucun confort : on avait rarement de l’électricité ou de l’eau courante ! Il fallait s’adapter très vite aux conditions de vie ». Un récit qui peut faire peur, mais même dans des conditions difficiles, on peut trouver des petits moments de paix « je me levais tous les matins une heure plus tôt pour aller nourrir les chevaux avant notre petit-déjeuner, c’était un vrai rituel et ça m’a fait énormément de bien de passer du temps avec eux entourée par la nature. »
 

Elle nous raconte des journées de travail « hyper excitantes, avec plein d’épreuves tous les jours » : en bref, pas le temps de s’ennuyer ! « J’ai vécu des trucs incroyables, on faisait rentrer les taureaux dans un camion avec un couloir de contention, quand tout à coup, l’un d’eux s’est retourné et a essayé de me charger ! » Plus de peur que de mal finalement ; mais surtout des épreuves qui ont fait grandir l’apprentie ingénieure. « La fin était le plus dur, quand il a fallu dire au revoir à tout le monde, j’ai eu droit à une vraie fête d’au revoir, tout le monde m’a fait un discours, et mes patrons m’ont fait pleins de cadeaux. » 

Jeanne en Australie

 

Australie

 

Australie

 

Les apprentissages de la vie en ranch.

Alors, un stage difficile oui, mais surtout 6 mois hyper formateurs pour la jeune femme : « J’ai beaucoup appris à m’imposer dans le milieu qui de base est très macho, j’étais obligée face aux patrons. À la fin, je pense qu’ils m’aimaient vraiment bien, ils m’ont amené a beaucoup de conférences sur la filière bovine, le développement durable, et ils me faisaient confiance pour énormément de tâches difficiles ». Un effort qui a payé ! C’était également pour Jeanne l’occasion de mettre en œuvre  

La vie en ranch, c'était aussi l’occasion pour Jeanne de découvrir un fonctionnement qu’elle ne connaissait pas : « c’était très organisé, tous les vendredi matin, on avait une réunion du personnel ou les patrons nous disaient ce qu’on avait bien fait, mal fait, et ce qu’il y aurait à faire la semaine d’après. » Il lui a fallu vite s’adapter : sur le ranch, pas de week-end, le travail prime sur tout ! 

Une fois rentrée en France, l’apprentissage le plus dur a fini par être de se réadapter à une culture maintenant étrangère pour elle ! : « Il faisait si froid ! Et j’avais plus l’habitude des villes, ça me manquait énormément la liberté des grandes plaines et de la vie à cheval. Je me suis rendu compte à mon retour que c’était passé très vite. » 
 

Un stage inaccessible ? 


Finalement alors qu’elle finit de nous décrire son aventure, elle conseille aux jeunes étudiants ingénieurs :

« Avant tout, il faut oser s’imposer et avoir confiance en soi ! Il faut aussi être prêt à être hyper indépendant et passer des journées tout seul, à apprendre sur le tas. Fille ou garçon, tant qu'on est motivé, on peut réussir un stage aussi difficile ! ».

Jeanne en Australie

 

Article rédigé par Jules Houplon, étudiant UniLaSalle Rouen.