Mercredi 21 décembre 2022

Félicitations à Issifou pour l'obtention de sa thèse portant sur le rôle des formes de phosphore organique, des minéraux du sol, de l'azote et des traits fonctionnels des plantes sur la disponibilité et l'acquisition du phosphore par les plantes pour une gestion optimale des engrais organiques dans les agroécosystèmes.

Issifou Amadou, doctorant en spécialisée dans l'étude des sciences du sol, de la bio-géochimie et de l'agroécologie, membre de l'unité de recherche AGHYLE, a validé sa thèse de doctorat suite à sa soutenance de thèse le mardi 20 décembre 2022, qui s’est déroulée à Beauvais.

Son travail portait sur le "rôle des formes de phosphore organique, des minéraux du sol, de l'azote et des traits fonctionnels des plantes sur la disponibilité et l'acquisition du phosphore par les plantes pour une gestion optimale des engrais organiques dans les agroécosystèmes".

Toute l’équipe d’UniLaSalle félicite Issifou pour l’obtention de sa thèse !

Résumé

La carence en phosphore (P) des sols limite la productivité de nombreux agroécosystèmes.

Les pratiques agricoles modernes sont fortement tributaires des engrais minéraux dérivés de la roche phosphatée extraite, une ressource limitée et en constante diminution. Dans l'optique d'une gestion plus durable de la nutrition en P dans les agroécosystèmes, le phosphore organique (OP) provenant d'intrants organiques et du sol est de plus en plus considéré comme un complément aux engrais minéraux P.

Cependant, la dynamique de l'apport de P par le biais de l'engrais organique n'est pas toujours bien comprise. Nous avons montré que les facteurs liés aux propriétés minérales du sol et aux caractéristiques moléculaires des OP affectaient directement les réactions des OP et leur libération dans le sol.

De même, ces facteurs ont affecté la disponibilité des OP dans la rhizosphère et leur absorption par la plante. En caractérisant les interactions N-OP-minéraux nous avions fourni des informations importantes sur le cycle du P dans les écosystèmes en cas d'ajout de N et sur les propriétés biogéochimiques impliquées, ce qui permettra aux modèles d'écosystèmes de prédire avec précision la limitation N-P des plantes et ses impacts, et aidera également à construire des modèles d'écosystèmes robustes avec des interactions N-P ou C-N-P entièrement couplées.

La réponse positive des stratégies d'acquisition de P aux sources d'OP a entraîné une plus grande disponibilité et acquisition de P à partir des OP. Enfin, l'identification par modélisation des traits majeurs impliqués dans les stratégies d'acquisition du P et leur capacité à mieux prédire l'acquisition du P, offre des opportunités pour concevoir des compositions d'espèces cultivées et plus spécifiquement la structure fonctionnelle des communautés végétales cultivées.

Ces systèmes permettraient à leur tour d'évaluer les effets globaux des interactions entre les intrants organiques, le sol et les plantes sur la disponibilité du P et de soutenir les décisions de gestion des agriculteurs, telles qu'une fertilisation P adaptée.

 

Jury :

M. Sylvain PELLERIN, Directeur de recherches HDR, INRAE Président

Mme Cornelia RUMPEL, Directrice de recherches HDR, CNRS Rapporteur

Mme Claude PLASSARD, Directrice de recherches HDR, INRAE Rapporteur

M. Frédéric GERARD, Chargé de Recherches, HDR, INRAE Examinateur

M. Olivier POURRET, Enseignant-chercheur, HDR, UniLaSalle Examinateur

M. Michel-Pierre FAUCON, Enseignant-chercheur, HDR, UniLaSalle Directeur de thèse

M. David HOUBEN, Enseignant-chercheur, UniLaSalle Co-encadrant